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L’hiver, les bêtes à la ferme ne chôment pas. Des bébés naissent en tout temps, sans doute parce que les animaux, comme les humains, tombent en amour assez facilement. Voilà une des raisons, entre autres, qui fait que les marchés d’hiver existent.
Après les agapes de Noël, les repas entre amis ou en famille, les cures et diètes, les congélateurs sont vides. Solution : venir rencontrer nos producteurs à l’école Saint-Jean-Baptiste. Ils sont sur le piton hiver comme été et ils vous reviennent à Val-David le 11 février pour le marché de la Saint-Valentin.
Je me souviens des circonstances lorsque la décision a été prise, il y a plusieurs années maintenant, de mettre sur pied des marchés d’hiver à Val-David. Un producteur m’a dit : « tu sais, nos bêtes sont encore très vivantes et en santé, l’hiver… » et un transformateur d’ajouter : « tu sais, ma cuisinière et mes chaudrons ne sont pas au chômage parce qu’il neige dehors! » Et voilà qu’un autre met son grain de sel : « Tu sais, mon sirop d’érable, mon sucre et mon beurre d’érable ont aussi bon goût l’hiver… »
D’accord, j’avais compris. Et puis, pour tout dire, nous aussi, on mange, l’hiver! Des fois même un peu plus, puisqu’il faut de l’énergie pour faire face aux intempéries en cascades, mais aussi pour être en forme pour patiner, faire de la raquette, du ski ou pour jouer au hockey. Et il faut que les enfants aient leur dose de produits sains pour bien fonctionner à l’école. Nos ados, ces gouffres sans fond, ont besoin de trouver sur la table une bonne nourriture pour grandir et se remplir la panse avec autre chose que des grignotines. En gros, voilà pourquoi les marchés d’hiver existent. Parce qu’ils nous nourrissent avec ce qu’il y a de meilleur.
L’hiver, les fermes sont loin, et pour beaucoup de nos producteurs de la région, le marché est une solution vitale pour tenir le coup jusqu’à l’ouverture de la grande saison des marchés d’été.
Nous autres, consommateurs, entendons parler tous les jours de ces histoires d’horreur sur la transformation alimentaire. Les tablettes remplies de produits contenant trop de sel, trop de sucre, des aliments trop gras… On s’inquiète de plus en plus, avec raison, de la provenance parfois douteuse de nos poulets et de notre viande. Alors que la solution réside juste là. Pour une alimentation traçable, c’est vers nos producteurs qu’il faut aller, dans nos marchés publics.
J’ajouterais que si on est content de les voir à Val-David l’été, il nous faudrait aussi leur être fidèles l’hiver. Ces gens-là produisent toute l’année, avec la même ferveur. Quitte à faire des réserves comme nos grand-mères le faisaient.
Encore quelques jours et ce sera la Saint-Valentin. Pourquoi ne pas en profiter pour préparer ou acheter au marché un plat déjà cuisiné pour un repas en amoureux, entre amis ou avec la famille?
Comme le note mon maître à penser Alain Ducasse : « Il y a des rencontres qui peuvent être des chocs, des révélations : d’autres qui ressembleraient presqu’à des retrouvailles, par une connivence cachée qui soudain instaure la complicité. Il y a aussi de brèves rencontres qui suffisent à marquer à vie et d’autres qui s’approfondissent, au fil du temps […] Il y a aussi ces rencontres savoureuses, parmi celles que je préfère, qui permettent d’aller au-devant de ce qui me passionne le plus : la quête du produit d’excellence. » Justement, pour tomber en amour (avec quelqu’un ou un beau produit, c’est un peu pareil), nos marchés d’hiver sont là. Venez donc faire un tour, si vous n’avez pas peur des bonnes choses de la vie.
Prochain rendez-vous : marché de la Saint-Valentin, école Saint-Jean-Baptiste, le samedi 11 février de 10 h à 13 h. Info : 819 322-6419.

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